
Après deux années d’interruption, le Festival international du Goéland Masqué a repris ses quartiers à Penmarc’h (29) du 4 au 6 juin 2022. Pour cette 20e édition, le ...
Festival du Goéland Masqué 2019 (2/2)

Ce week-end à Penmarch, en Finistère sud, avait lieu la 19ème édition du très chaleureux et exigeant Festival international du Goéland Masqué. Écoutez les rencontres du dimanche.
Festival du Goéland Masqué 2019 (1/2)

Ce week-end à Penmarch, en Finistère Sud, avait lieu la 19ème édition du très chaleureux et exigeant Festival international du Goéland Masqué. Écoutez les rencontres du samedi.
Des JOLIMaGO pour les escargots, jeux littéraires en forme de coquille (2018)

1h35- JOLIMaGO 2018
C'est sous les bonnes augures de ce superbe gastéropode, notre bon ami l'escargot, que s'est déroulée le 26 janvier 2018 une séance de JOLIMaGO, le Jeu LIttéraire du GOéland MAsqué (festival international du polar et du roman noir de Penmarc'h), à la Médiathèque Saint-Marc de Brest.
Festival du Goéland Masqué 2018

Le Goéland masqué a encore une fois répondu à l'appel du polar(ge) cette année. Auteurs et artistes se sont réunis au festival du 19 au 21 mai 2018 pour explorer à travers moult rencontres l'héritage de mai 68. Oufipo était au rendez-vous du polar et de la BD, et voici des séances enregistrées là-bas pour vous !
Hervé Le Corre, “Prendre les loups pour des chiens”

Pour son dernier roman, Prendre les loups pour des chiens – dont le titre n’est pas sans nous rappeler le poème d’Aragon Est-ce ainsi que les hommes vivent ? –, Hervé Le Corre nous plonge dans les pinèdes du Sud de la Gironde, sous une chaleur accablante, dans une atmosphère poisseuse et débectante. L’écrivain bordelais s’inscrit dans un territoire qu’il ne cesse de dépeindre livre après livre et campe ses personnages dans un quart-monde ignoré, en-dehors des codes sociaux, où la débrouille et la violence sourde sont de mise. Franck sort tout juste de prison et s’échoue « dans un nid de couleuvres aux prises avec des crotales ».
Si l’envie est grande de rapprocher l’oeuvre d’Hervé Le Corre de celles de certains écrivains américains, l’auteur qui compte dans le paysage du polar français s’y réfère de lui-même en faisant référence à Jim Thompson et à son « Nid de crotales ». Dans ce portrait de groupe extrêmement sombre, c’est à la construction des personnages, à leur densité, à leur complexité, plus qu’à l’intrigue et au scénario, que l’écrivain s’intéresse. Une façon pour lui de questionner la nature humaine et de s’inscrire dans la veine sociale du roman noir.
Des graines sous la neige : Roland Michon et Laetitia Rouxel

Nathalie Lemel n’était pas moins engagée que sa compagne de bagne en Nouvelle-Calédonie, Louise Michel, figure connue de la Commune pour son engagement féministe et socialiste intense. Absente de nos mémoires, Nathalie Lemel n’a pas laissé de traces écrites sur sa vie : ce fut pourtant une épopée de 95 années, qui a fait d’elle un témoin d’un siècle de luttes pour de grandes causes sociales et féministes. Sur le mode narratif du roman graphique, Roland Michon et Laetitia Rouxel ont rassemblé les pièces d’un immense et long puzzle. La vie de cette héroïne oubliée, née à Brest en 1826, est sans aucun doute surprenante et inspirante, tant sur les idées, utopistes sans doute, mais qui ne disparaissent pas, un peu comme des graines sous la neige. Cet entretien en public est l’occasion de se replonger dans ce siècle de grands bouleversements.
Survivre en milieu urbain : Charles Robinson, Patricia Osganian et Benoît Séverac

Charles Robinson est l’auteur de La fabrication de la guerre civile (Seuil, 2016), qui fait suite à Dans les cités (Seuil, 2011), un cycle sur la cité HLM Les Pigeonniers. Patricia Osganian, elle, a publié Meurtre à Menilmontant (Le Pythagore, 2016) et entre autres, Meurtre à la cité des Vertes-Voyes (Le Pythagore, 2016). Benoît Séverac, enfin, écrit des romans noirs et nouvelles policières qui prennent corps à Toulouse, dans le quartier des Izards où il réside.
Tous trois étaient amenés à réfléchir et échanger ensemble sur la question du territoire urbain et des périphéries, grâce aux questions d’Ida Mesplède, présidente de l’association Polars sur Garonne.
Mémoires de l’Espagne franquiste : Antonio Altarriba, Angel De La Calle, Paco Roca et Jaime Martin
Réunis autour de la table du Goéland Masqué en ce samedi 3 juin 2017, quatre auteurs bédéistes espagnols reviennent sur l’amnésie en cours chez nos voisins ibériques. Alors que la guerre civile reste, elle, un sujet encore relativement abordable, il est par contre impossible de parler du franquisme à l’heure actuelle dans les médias de masses espagnoles, quarante-deux ans après la mort du Général.
C’est ainsi que la bande-dessinée, parce que sous-estimée et peut être moins lue, est devenue le lieu de réhabilitation de cette mémoire. Les guerres silencieuses (Aire Libre, 2013), La Nueve : Les Républicains espagnols qui ont libéré Paris (Delcourt, 2014), Tina Modotti (Vertige Graphic, 2011) et L’Art de voler (Denoël, 2009), quatre titres parmi d’autres de cette Nouvelle vague espagnole venu s’échouer et dénoncer sur les rivages de Penmarc’h la “loi de l’oubli” qui domine à l’heure où “une majorité de ministres du gouvernement Rajoy sont des descendants franquistes…”
Regards croisés sur les territoires ruraux : Colin Niel, Marin Ledun et Franck Bouysse
Colin Niel, Marin Ledun et Franck Bouysse ont pour point commun d’écrire des romans qui plongent le lecteur dans des territoires ruraux. Les causses, les Landes et le plateau de Millevaches sont respectivement dans l’ordre le décor de leurs derniers ouvrages.
Simple tendance du moment ou révélateur d’une envie dramaturgique et documentaire plus profonde ? “Plus l’espace est vaste, plus les gens sont enfermés dans leurs têtes” avance Franck Bouysse. Peut-être un indice ?
Quand le noir se met au vert…
Lilja Sigurdadottir, entre krach et cendre
Troisième roman, aujourd’hui best-seller international, premier livre traduit en français de l’écrivain islandaise Lilja Sigurdardottir, Piégée prend place dans l’Islande en crise du tournant des années 2010. Suite au krach financier, c’est toute la société islandaise qui a été ébranlée : certains ont perdu leur maison, d’autres leur travail, quand de nombreuses entreprises ont mis la clé sous la porte. Cet événement, accompagné de l’éruption du volcan Eyjafjöll, a profondément transformé le rapport de l’Islande au reste du monde et vice-versa. Nombreux sont ceux qui ont souhaité aller voir l’île de plus près, dynamisant économiquement un secteur jusqu’alors au ralenti, le tourisme. Dans une Islande aux contours redéfinis, Piégée retrace la trajectoire de quatre personnages – eux-mêmes redéfinis dans leur rôle suite à ce cataclysme –, dont deux femmes aux destinées chaotiques que l’amour va rapprocher. Abordant une dimension du roman noir encore très peu explorée en France qu’est l’homosexualité, Lilja Sigurdardottir nous livre une vision de l’Islande entre krach et cendre…
Gérard Filoche et Patrick Raynal : Cérium
Tandis que certains hommes politiques écrivent des romans sous pseudonyme – Bruno Le Maire et ses romans parus dans la collection Harlequin, démasqué -, d’autres assument et signent de leur véritable nom, comme Gérard Filoche. Plus connu pour ses coups de gueule que pour sa plume, l’ancien inspecteur du travail a co-signé en 2016 avec Patrick Raynal un roman noir, Cérium. Cérium, c’est l’histoire de Jean Carré, inspecteur du travail, qui démêle le vrai du faux dans une sombre histoire de Chinois au bras coupé.
Avec franc-parler et sincérité, Gérard Filoche et Patrick Raynal ont régalé le public de Penmarc’h d’anecdotes et de traits d’humour, noir, évidemment.
Lance Weller, la violence décrite à hauteur d’homme
Wilderness, premier roman de l’américain Lance Weller paru en 2013, abordait la violence du peuple américain à travers le personnage d’Abel Truman, un survivant de la Guerre de Sécession hanté par les combats. De cette violence indélébile, Lance Weller en a tiré une fresque romanesque dont on retrouve certains aspects dans son dernier roman paru en 2016, Les marches de l’Amérique.
Face au public du Goéland Masqué, le romancier s’est livré sur la construction de ce livre relatant le périple vers le Mexique de Pigsmeat, Tom et Flora, dans l’Amérique du milieu du XIXe siècle tiraillée par les conflits entre Mexicains et Américains.
Questionné par Hervé Delouche à propos de la violence omniprésente dans son roman, Lance Weller se défend d’aller trop loin. Pour lui, la violence et la barbarie sont inscrites dans le coeur de l’Amérique, elles en sont même les fondations.
Les JOLIMAGO 2017 (au festival du Goéland Masqué)

Dans le cadre du 17e Festival International du Goéland Masqué de Penmar’ch (le très étonnant festival de roman et de bande-dessinée noirs) se tenait une séance des Jolimago, les jeux littéraires du Goéland Masqué.
Pierre Ovidio, Jean Hugues Oppel, Jean-Bernard Pouy, Patrick Raynal, et Benoît Séverac se sont délectés avec malice et bonne humeur pendant cette séance masquée organisés par Marie Pen’Du et Mouette rieuse. Ces joyeux lurons se sont donc pris au jeu en détournant, réinventant ou jonglant avec les mots, ces choses que l’on machouille en permanence, que l’on pleure parfois, ou que l’on murmure et que l’on berce.
De quoi régaler vos oreilles entre Albatros de roman noir, mots d’argot, mots craignos, lipogramme en U et abécédaire en chantier. Oufipo était sur place et ce n’est pas un jeu de mots…
Les JOLIMaGO 2017 (Jeux LIttéraires du GOéland MAsqué)

L’équipe du Goéland Masqué proposait cette année, en hors-d’œuvre de son 4eme Ouiquende, une nouvelle édition des JOLIMaGo : les jeux littéraires masqués du Goéland.
Un divertissement verbal potentiellement jubilatoire, où s’entrecroisent le savoir et l’humour respectifs aux écrivains invités : Paul Fournel, Hervé Le Tellier, Patrick Raynal et Jean-Bernard Pouy.
Véritable acrobatie de la langue française orchestrée par l’œuvre de Raymond Queneau, cette rencontre était animée par Marie Penn’Du et sa volatile camarade Mouette Rieuse.
À réécouter sans retenue en attendant la 17eme édition du Goéland Masqué de Penmarc’h, qui se tiendra en mai prochain !
enregistré en public à la Médiathèque St Marc, le 20 janvier 2017
Des Poulpiks dans la tête

Arnaud Le Gouëfflec, Renaud Cerqueux, Rémi Checchetto et Hervé Eléouet forment un quatuor d’auteurs bretons qui a plus d’une corde à sa harpe. Lorsqu’il s’agit de se chercher des poux et de se lancer des pics l’équipe se creuse le crâne pour une joute verbale et poétique.
Inspiré des “Papous dans la tête” (France Culture) et arrosé de lipig, cette version brestoâse était animée par Marie Penn’Du (Goéland Masqué) et Morgane Le Gall, en présence d’un public dont les rires parcourent peut-être encore l’ordinairement ouatée Médiathèque Saint Marc.
William McIlvanney
William McIlvanney est l’un des plus grands romanciers et poètes écossais. Il est d’ailleurs l’un des précurseurs, dans les années 70, de la littérature noire écossaise. Son arrivée dans le polar découle de sa volonté de pouvoir dire ce qui est le plus souvent caché. Ses romans racontent souvent la vie quotidienne des mineurs. C’est le contexte dans lequel il a vécu. Rarement présent en France, cette rencontre s’avère précieuse. C’était un dimanche 24 mai 2015 au festival du Goéland Masqué.
Ian Manook : Au cœur de la Mongolie

Patrick Manoukian, alias Ian Manook (journaliste, éditeur et désormais romancier), venait le samedi 23 mai 2015 au Goéland Masqué parler de Yeruldelgger, titre de son premier roman et nom de son personnage principal, commissaire de police à Oulan-Bator. Face aux questions d’Ida Mesplède il revenait aussi sur la suite Les temps sauvages , tout juste publiée chez Albin Michel. Un phénomène littéraire qui cartonne pour un jeune auteur de soixante-cinq ans. Ce sont ses nombreux voyages, notamment en Mongolie, qui lui ont inspiré l’écriture de ces deux polars. Un pays décrit loin des cartes postales. Scènes de crimes violentes et constat d’un pays fragile.