Passerelle a 30 ans : une utopie pour l’invention d’un centre d’art ?

1 h 21 – Passerelle fête ses 30 ans !

Samedi 9 juin 2018, Françoise Terret-Daniel, Chantal Bideau, Bruno Chevillotte, Isabelle Delamont, Dominique Jézéquel et Eva Taulois étaient ensemble à Passerelle. Le Centre d’art contemporain les a réunis ce jour-là pour partager bien plus que de simples paroles : si, comme l’annonce le titre de la table ronde, Passerelle, à ses débuts en 1988, avait tout d’un projet utopique, -« une farce entre copains », dira Bruno Chevillotte, fondateur et ancien président – ; en 2018, Passerelle est labellisée « Centre d’art contemporain d’intérêt national » par le ministère de la Culture.

Entre le rêve d’un lieu de création hybride auxquels s’associent des artistes et des amateurs d’art, de danse contemporaine, de musiques actuelles, de théâtre expérimental et de poésie, et la marque de sa reconnaissance officielle, ce sont finalement les murs en béton blanc et l’hypnotique lumière qui se déverse par le toit vitré de l’ancienne murisserie de bananes de la rue Berthelot, qui concrétisent au cours des années les infinies projections dont Passerelle se fait à la fois le miroir et le creuset.

Ces murs referment des rencontres, des expérimentations, des voyages et des aventures portées par les acteurs du territoire, ses publics, et un soutien politique de la première heure.

C’est en voulant donner un aperçu de cette histoire que chacun a tour à tour allumé sa petite bougie. Il ne restait ensuite plus qu’à les souffler, à plusieurs.

Crédit photo © Le Télégramme