Quel avenir pour la radio ?

1 h 32 – Festival Longueur d’ondes 2019

« Au début du millénaire, la radio pouvait considérer tranquillement son avenir. De nombreux auditeurs continueraient longtemps d’écouter en linéaire ses programmes, choisis pour eux ; surtout,le miracle du podcast étendrait son influence indéfiniment, dans l’espace et le temps. Mais le numérique n’est pas l’extension du domaine des médias historiques, c’est un autre univers. Les plus jeunes qui y entrent de plain-pied et circulent sans cesse sur leurs écrans mobiles sont réputés y privilégier l’image. Les prévisionnistes, partant du principe, à vérifier, qu’ils ne changeront pas de comportement, recommandent donc à la radio de s’adapter. La solution généralement mise en avant passe par l’agrégation des propositions radiophoniques aux propositions des télévisions. On parle de média global, parfois d’audio-son – formule qui a l’inconvénient d’écarter le texte alors que les éditeurs de presse s’intéressent depuis longtemps à la question et commencent à investir dans des plateformes de podcast. Plateformes ? C’est le maître-mot aujourd’hui. De nombreux projets naissent, portés par des médias établis mais aussi bien par des indépendants. […] Quoiqu’on pense de l’utopie numérique et de son devenir, il reste une donnée par laquelle on pourra ouvrir le débat : l’avenir de la radio ne passe plus nécessairement par la radio. »

Jean Lebrun, producteur de La Marche de l’Histoire sur France Inter.

Une table ronde en présence de Carine Fillot, Étienne Guffroy, Laurent Frisch et Xavier de la Porte. À la modération : Jean Lebrun



Photo © Sébastien Durand